Interactions

Description de quelques interactions entre les comédiens et leurs machines imaginées tout au début de la création.

Le robot qui a de la répartie

Le comédien discute avec un robot. Le robot est en bois, assez rudimentaire, entièrement mécanique, une sorte de cube en bois. On écrit quelque chose sur une carte et on l’insère dans une fente sur le crâne du robot. On actionne une manivelle. Et la réponse sort par une autre fente : la bouche du robot. Il y a deux manivelles, une pour les questions et une pour les affirmations. Quand on pose une question au robot il se contente de la répéter, la carte entrée par le crâne ressort par la bouche. Quand on dit une affirmation au robot il reste muet. Aucune carte ne sort.

Exemple de dialogue :

    HUMAIN
Est-ce que tu es intelligent ?

    ROBOT
Est-ce que tu es intelligent ?

    HUMAIN
Euh... Je crois. Au moins un peu.

    ROBOT
...

    HUMAIN
Tu ne penses pas que je suis intelligent ?

    ROBOT
Tu ne penses pas je suis intelligent ?

    HUMAIN
Tu l'es plus que tu ne le laisses croire.

    ROBOT
...

Ce robot qui devait s’appeler Luna, n’a pas été construit.

Le concours de tri

Deux comédiens sont chacun devant une table avec 7 objets de différentes tailles disposés dans le désordre. Ils doivent les remettre dans l’ordre. L’un suit un algorithme de tri réputé pour être performant. L’autre tri les objets en suivant son instinct d’humain.

Cette proposition a été simplifiée et est devenue la scène du tri, interprétée par Léon en fin d’acte 1.

Le face à face

Un comédien utilise un robot-marteau. Il y a un bouton sur le robot. Lorsqu’on appuie dessus, le robot donne un coup de marteau 50cm devant lui. Le comédien essaye de planter un clou avec ce robot. Puis il amène un autre robot quasiment identique au premier et place les deux robots face à face. Il appuie sur le bouton du premier robot, celui-ci donne alors un coup de marteau 50cm devant lui : sur le bouton de l’autre robot qui donne à son tour un coup de marteau sur le bouton du premier et ainsi de suite. Le comédien observe ces deux robots s’actionner mutuellement.

Malheureusement, cette proposition n’a donné lieu à aucune scène.

Le bon public

Le robot étonné est un robot entièrement mécanique. Lorsqu’on pose un objet suffisamment lourd dans ses mains, le poids de l’objet actionne un mécanisme qui fait que le robot lève la tête, ouvre grand les yeux et la bouche et lève les sourcils. Lorsqu’un comédien montre une de ses inventions à Alan ou à un autre comédien et qu’il est déçu par leur réaction, il peut toujours se consoler en allant la montrer au robot étonné ou au robot qui a du goût.

Le robot qui a du goût est un robot qui donne son avis sur des choses qu’il voit ou entend lorsqu’on lui demande ce qu’il en pense. Il lui arrive aussi de donner son avis lorsqu’on ne lui a rien demandé. Ses avis sont toujours positifs voire excessivement dithyrambiques.

Ces deux pistes ont abouti à la construction de deux robots :

  • Otto, le robot étonnable : Otto
  • Echo, le robot qui a du goût : Écho

La partie de dames

Un comédien joue aux dames avec un robot joueur de dames. Le robot n’est pas très au point et fait un peu n’importe quoi sur le plateau. Au début il se contente de faire des coups stratégiquement mauvais, mais très vite il se met à bouger les pièces de son adversaire. Le comédien reste calme et compréhensif, il essaye de jouer quand même. À la fin le robot fait violemment tomber le plateau. Le comédien quitte la table sans faire de commentaires.

Cette scène est devenue la scène du morpion avec Turc


retour aux idées de scènes