Turing Test

À l’origine

En juin 2017, à l’Usinotopie, Léon Lenclos, Fabien Banief et Bertrand Lenclos de la compagnie Nokill se sont retrouvés autour d’un dispositif scénique combinant dessin improvisé projeté sur grand écran et musique électronique.

De cette première performance publique et d’un intérêt commun pour les machines, les mathématiques et l’informatique, est né le projet Turing Test.

De quoi ça parle ?

Turing Test est un projet de création théâtrale qui traite du rapport que l’humain entretient avec les machines qu’il crée.

Dans un laboratoire de recherche en intelligence machine, trois chercheurs développent une créature artificielle capable de passer le test de Turing, une machine impossible à différencier d’un humain. Une plongée dans l’imaginaire et le quotidien de ce laboratoire foisonnant de robots en tout genre et d’objets détournés.

Le test de Turing

Dans son test, Turing demande à un juge qui discute avec deux interlocuteurs via un écran de déterminer lequel des deux est une machine.

Bien évidemment, ni la machine ni l’humain ne sont tenus de dire la vérité au juge…

Mise en scène et scénographie

La scène est un laboratoire où trois chercheurs interagissent avec des intelligences artificielles.

Un espace de production d’images et de sons est installé à l’exterieur du décors. C’est une grande table sur laquelle les trois comédiens manipulent des machines : tablette graphique, synthétiseurs modulaires, surfaces de contrôle, jouets sonores, ordinateurs… Le résultat prend la forme de films d’animation, produits en direct par le trio et projetés sur un écran placé derrière eux.

Dans le laboratoire, les échanges entre scientifiques et robots peuvent prendre plusieurs formes : manipulation, conversation, travail, jeu ou pratique artistique (poésie, improvisation musicale, etc.).

L’ensemble de ces interactions est évalué au sens du test de Turing par le public qui sera spontanément amené à juger de l’aptitude de ces machines à imiter l’intelligence humaine.

Les robots

Plusieurs formes d’intelligence artificielle sont convoquées sur scène et mises à l’épreuve par les comédiens.

Loin de l’esthétique techno-futuriste de la science-fiction, les robots portent en eux la poésie de leurs inventeurs et le travail du bricoleur qui leur a donné forme. Faits de carton, de plastique, de bois ou de métal, alimentés par un courant électrique ou par le mouvement d’une chute d’eau, leur anthropomorphisme approximatif est le reflet de l’image que l’homme a de lui-même.

L’intelligence artificielle

Tout ce qui est faisable par une machine, peut être fait par un humain, puisque les instructions de base d’un programme sont toujours d’une simplicité enfantine.

La vitesse d’exécution de la machine est donc son seul avantage. Un ordinateur n’est pas plus intelligent qu’un humain, il est seulement plus rapide.

Partant de là, il est assez naturel de se demander si de son côté, l’humain ne possède pas des aptitudes qui lui donneraient un avantage indiscutable et définitif sur la machine :

Une intelligence artificielle Peut-elle avoir du goût ? Peut-elle avoir de l’empathie ? Peut-elle avoir de l’humour ? Peut-elle avoir une conscience de soi ? Peut-elle avoir un libre arbitre ? Peut-elle avoir une conscience politique ? Peut-elle avoir une personnalité ? Peut-elle avoir mal ?

La polémique

L’humanité doit-elle avoir peur de l’intelligence artificielle ?

Ce débat très actuel est quotidiennement alimenté par des prises de position souvent radicales :

« Le développement d’une intelligence artificielle complète peut signifier la fin de l’espèce humaine. […] Les humains, limités par la lente évolution biologique, ne pourront suivre et seront remplacés. » Stephen Hawking

« L’intelligence artificielle sera un rêve devenant réalité pour ceux qui épousent la philosophie transhumaniste de Max More: un mouvement dont l’objectif est d’améliorer la condition humaine physiquement et intellectuellement grâce à l’application de moyens scientifiques et technologiques.» Jon Kofas

Revenir aux origines du concept d’Intelligence Artificielle à travers le personnage d’Alan Turing c’est se souvenir qu’il donnait 50 ans aux machines pour réussir à passer son test. Ce qui place l’avènement de l’Intelligence Artificielle à l’an 2000.

En relativisant la pertinence de l’identification entre l’esprit et la machine et en vidant l’ordinateur de l’humanité que chacun projette en lui, la peur qu’exercent sur nous les intelligences artificielles semble s’évanouir.

Le spectateur est ainsi implicitement invité à s’interroger sur l’origine de cette peur, sur le rôle du programmateur vis-à-vis du programme et sur le sens d’une représentation calculatoire de la pensée qui rabaisserait la nature humaine à celle d’un golem.

Déduction

J’ai entendu dans la même journée :

« Mon chien est intelligent, il m’apporte le journal tous les matins au petit déjeuner »

et :

« Rien n’est plus intelligent qu’un ordinateur ».

Je ne sais pas ce qu’est un ordinateur, je ne sais pas ce que c’est qu’un chien, mais vu les informations dont je dispose, je peux déjà dire qu’un ordinateur apporte le journal tous les matins au petit déjeuner.

L’équipe

  • Le spectacle est écrit et interprété par : Fabien Banief, Bertrand Lenclos et Léon Lenclos

  • Création et régie lumière et son : Francis Lopez

  • Regards extérieur : Laurent Cabrol et Juliette Dominati

  • Programmation réseau de neurones : Michael Vo

  • Couture : Eva Ricard

Fabien Banief

Né le 08 avril 1994, il étudie les mathématiques à l’université Paul Sabatier de Toulouse puis l’histoire et la philosophie des sciences à l’université d’Aix-Marseille. Il est ainsi amené à travers son parcours à explorer les notions de langages formels, de calcul, de machine de Turing et d’intelligence artificielle. Il mène en parallèle un travail de création musicale, explorant les possibilités de la musique assistée par ordinateur puis de la synthèse analogique.

Léon Lenclos

Né le 20 mai 1995 adhérent de la SACD, diplômé de l’école Nationale supérieure d’arts de Paris Cergy (promo 2017), Léon Lenclos vit à Paris et pratique le dessin, la BD, l’animation, la vidéo. Il crée plusieurs conférences qu’il rassemble en 2016 dans le spectacle, Les conférences de poche. En 2017 il monte L’Envol, avec Bertrand Lenclos.

Bertrand Lenclos

Né le 13 avril 1963, sociétaire professionnel de la SACEM, Sociétaire de la SCAM, adhérent de la SACD, diplômé de l’école Nationale de Cinéma Louis Lumière (promo 1983), Bertrand Lenclos commence sa carrière en composant des thèmes musicaux et en fabriquant des effets sonores pour le cinéma et la télévision. Musicien, il participe à différentes formations en tant qu’auteur, compositeur, comédien et interprète (chant, piano, basse, cymbalum). À partir de 2001, il franchit le pas de la mise en scène, réalise et produit des documentaires liés aux voyages, à la nature, et à l’environnement, des clips pour la télévision, des captations de spectacle et des films de fiction : Mission Socrate (2009 — 28 min), Clonk (2010 — 17 min), La Chambre Blanche (2014 — 137 min).En 2017 il monte L’Envol avec Léon Lenclos et participe en tant que compositeur et comédien à Fleur, nouveau spectacle de Fred Tousch (Cie Le Nom du titre).

La cie Nokill

Créée en 2016, la Cie Nokill a pour vocation la création et la diffusion de spectacles de théâtre (rue et salle), de performances et plus globalement de toutes formes d’expression artistique liées au spectacle vivant :

Les conférences de poche

création 2016 auteur et interprète : Léon Lenclos Tout savoir sur rien du tout.

L’envol

création 2017 auteurs et interprètes : Léon et Bertrand Lenclos Le vol humain sans artifices.

Contact

Cie Nokill

6 rue du docteur Bastié

81 300 Graulhet

06 09 90 38 97

www.cienokil.fr

Chargée de diffusion

Amparo Gallur

07 68 52 29 53

cie@nokill.fr

Administration

Pascale Maison

admin@nokill.fr

Le site du spectacle

turing-test.cienokill.franchit

Planning

  • Ecriture - Auditorium de Graulhet (81) - du 2 au 5 Janvier 2018.
  • Ecriture, programmation de Alan - Cie Nokill - Graulhet (81) - du 28 fevrier au 2 mars 2018.
  • Programmation de Alan - IRIT - Toulouse (31) - du 29 janvier au 2 février 2018.
  • Construction décor et robots - Usinotopie Villemur (31) - du 12 au 23 mars 2018 - Restitution le 23 mars à 19h.
  • Travail au plateau, improvisations - Été de Vaour (81) - du 2 au 6 avril 2018 - Restitution le 6 avril à 18h30.
  • Travail au plateau, improvisations - MixArt Myris - Toulouse (31) - du 9 au 14 avril 2018 - Restitution le 14 avril à 21h30.
  • Programmation de Alan - IRIT - Toulouse (31) - 30 avril au 7 mai 2018.
  • Construction décor et robots - MixArt Myris - Toulouse (31) - du 10 au 14 septembre 2018.
  • Travail au plateau, improvisations - Théâtre des Augustins - Montauban (82) - du 24 septembre au 28 septembre 2018.
  • Construction décor et robots - Graines de rue - Bessines (87) - du 31 octobre au 8 novembre 2018.
  • Programmation de Alan - Quai des savoirs - Toulouse (31) - du 16 au 21 novembre 2018.
  • Ateliers, construction robots - Graines de rue - Bessines (87) - du 4 au 8 mars 2019.
  • Ateliers, travail au plateau - Graines de rue - Bessines (87) - du 1 au 13 avril 2019 - Restitution le 13 avril 2019 à 18h30 ou 20h.
  • Travail au plateau, règlage robots - 104 - Paris (75) - du 15 au 21 avril 2019.
  • Travail au plateau, mise en scène - MJC Rodez (12) - du 29 avril au 3 mai 2019 - restitution jeudi 2 mai 2019.
  • Travail au plateau, mise en scène, création lumière - Théâtre d’Auch (32) - du 13 au 24 mai 2019 - restitutions jeudi 23 mai 2019 â 19h.
  • Travail au plateau, mise en scène - Graines de rue - Bessines (87) - Théâtre Gérard Philipe à Bessines (87)- - représentation le vendredi 7 et samedi 8 juin 2019.
  • Travail au plateau, mise en scène - MIMA - Mirepoix (09) - du 25 au 31 aout 2019 - représentation le 1 et 2 aout 2019.
  • Reprise - Espace Bonnefoy - Toulouse (31) - du 23 au 27 septembre 2019..
  • Reprise - Théatre des Mazades - Toulouse (31) - du 6 au 10 janvier 2020.

Partenaires

Production :

  • Nokill

Coproduction :

  • Graines de rue - Bessines (87)
  • Scène Nationale d’Albi (81)
  • Quai des Savoirs - Toulouse (31)

Avec le soutien de :

  • DRAC Occitanie
  • Région Occitanie
  • Ville de Graulhet (81)

Accueil en résidence :

  • ADDA 82 - Montauban (82)
  • IRIT - Toulouse (31)
  • Usinotopie - Villemur (31)
  • Été de Vaour (81)
  • MixArt Myris - Toulouse (31)
  • Théâtre des Augustins - Montauban (82)
  • Graines de rue - Bessines (87)
  • Quai des savoir - Toulouse (31)
  • 104 - Paris (75)
  • MJC Rodez (12)
  • Théâtre d’Auch (32)
  • MIMA - Mirepoix (09)
  • Espace Bonnefoy - Toulouse (31)
  • Théâtre des Mazades - Toulouse (31)

Spécification

Attention : indications provisoires succeptibles d’évoluer en fonction de la création

Durée

60 min / Tout public

Salle

  • Ouverture : 7m minimum
  • Profondeur : 5m minimum
  • Hauteur sous grill : 4m minimum
  • Occultation totale indispensable
  • Jauge : jusqu’à 300 places

Montage/démontage

  • 2 services de montage
  • 1 service de démontage

À fournir par l’organisateur

  • 1 console d’éclairage 24 circuits, 8 PARs, 8 PCs, 2 découpes.
  • 1 système de diffusion sonore adapté à la salle, 1 Console, 3 micros électrostatiques, 3 HF lavalier, 4 DI.
  • Régies son et lumière seront au même endroit pour pouvoir être manipulées par une seule personne.
  • 1 technicien de scène pour déchargement, installation lumière, démontage et chargement.