Des machines qui parlent

Rapide aperçu de l’histoire des chatbots qui sera complétée au fil de la création.

C’est quoi un chatbot ?

On appelle “bot” un robot immatériel : l’équivalent informatique des robots mécaniques.

“Bot” comme “robot” ne désignent pas forcément des machines personnifiées. Un robot-mixeur, par exemple, ne fait pas référence à un humain. Mais la plupart du temps, “robot” comme “bot” évoquent des machines ou programmes qui ont l’apparence ou qui se comportent comme des humains.

Un “chatterbot” ou “chatbot” c’est un bot qui peut soutenir une conversation.

ChatBots Mythiques

  • Eliza (1966)

    Parfois considérée comme le premier chatbot, Eliza imite une psychothérapeute. On dit que beaucoup de gens se sont pris au jeu au point de vraiment s’attacher à Eliza comme à un humain. Ça nous dit deux choses :

    1- Des gens aiment bien qu’on fasse semblant de les écouter (car c’est spécifiquement ce pour quoi Eliza est programmée).

    2- On a tendance à voir un comportement humain dans des programmes informatiques (on parle parfois de l’Effet Eliza)

  • Parry (1972) le chatbot parano.

    Son avantage pour le test de Turing est qu’il a une personnalité. Et sa personnalité c’est d’être fou, donc on peut faire passer son manque de cohérence pour une conséquence de sa maladie et pas une faiblesse de son algorithme.

  • Dialector (1988) écrit par le cinéaste Chris Marker, premier appropriation notable du concept de chatbot par un artiste

  • A.L.I.C.E. (1995)

    Ce chatbot a été créé par Richard Wallas. Si son programme est très impressionnant, ce n’est pas tant parce que c’est un bon programmateur, mais plutôt parce que c’est un bon scénariste. Il a intégré des dizaines de milliers de questions que l’on pose habituellement à un chat-bot et leurs réponses.

  • Clippy (1997) le trombone qui parle de Microsoft Office. Un très mauvais robot qui s’est fait une petite place parmi les personnages mythiques de la culture geek.

  • Tay (2016) le chatbot trop influençable.

    Créé par Microsoft, Tay devait apprendre de ses conversations avec les internautes. Sûrement pour se venger des harcèlements systématiques de Clippy qui ont traumatisé toute une génération, les internautes ont massivement trollé Tay. Au bout de 24h, le chatbot a été supprimé (par Microsoft) car il disait des phrases comme “Bush did 9/11 and Hitler would have done a better job than the monkey we have got now. Donald Trump is the only hope we’ve got” ou encore “Fuck my robot pussy daddy I’m such a naughty robot.”


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